Le vélo a toujours été présent dans ma vie jusqu’à en faire mon métier. Le premier vrai déclic, c’est quand j’étais en école d’archi. Avec un ami, on s’était dit à la fin de l’année scolaire qu’on reviendrait à la rentrée, chacun avec un pignon fixe. Moi j’avais de mon côté le vélo de mon grand-père qui dormait à la maison. J’ai passé mon été à regarder des trucs sur internet, je l’ai consciencieusement démonté et désossé pour le transformer en pignon fixe, et c’est de là que la machine s’est emballée. A partir de là, j’ai arrêté de prendre le métro et j’ai pris le vélo pour tous mes déplacements. Et depuis, je me suis pris au jeu de sorties de plus en plus longues, ce qui est devenu une vraie découverte, un plaisir et aussi une énorme source d’enseignements pour ce qui est de construire des vélos.
Je suis architecte de formation. J’ai travaillé pendant un peu plus de quatre ans comme architecte, en région parisienne, avant de m’orienter vers la création de vélos. Le passage de l’un à l’autre m’a semblé assez naturel, l’acte de construire étant assez similaire à mon avis, que ce soit un bâtiment ou un vélo. Par contre, en architecture, les processus font que l’architecte va dessiner des bâtiments qui seront construits par d’autres. A un moment, je crois que j’ai eu envie tout simplement de construire de mes propres mains.
J’ai commencé par suivre une formation de mécanicien cycle, et ensuite une formation à l’Institut Français de Soudure. J’avais contacté Cyfac à l’époque et ça n’avait pas pu se faire, mais Boris m’avait quand même invité à le recontacter dans deux ans. Les deux ans sont passés. J’ai recontacté Boris et Cyfac créait à ce moment-là un nouveau poste de cadreur. J’ai postulé et j’ai été recruté…
Je suis cadreur, essentiellement sur les vélos en acier, en utilisant les techniques de brasure et soudo-brasures qui sont celles qu’on utilise chez Cyfac. Je suis arrivé avec un petit socle de connaissances et je fais évoluer mes compétences au quotidien auprès de Damien, Victor, Brivael, qui sont nos trois cadreurs référents et qui sont très présents auprès de nous. La transmission se fait d’une manière géniale.
Le dixième de millimètre !
Déjà faire partie de l’entreprise, c’est déjà un vrai motif de fierté pour moi, mais aussi de voir que mes compétences s’affinent en permanence. Je fais une chose pour la première fois qui me prend deux heures, et quand je le refais le vendredi, ça ne me prend plus qu’une heure…
La gruge parfaite !