LE TEMOIGNAGE DE THIERRY

16 Nov. 2021

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Présenté et livré en avril dernier, Thierry, revient sur l’histoire de son cadre, ses choix et son expérience client. 

 

« L’histoire commence en 2017, à Bruniquel, au Concours de Machines. Je tombe en arrêt et en extase devant l’Exostiff présenté sur le stand de Cyfac. A cette époque, le Gravel ne fait pas encore partie de mes pratiques, ou peu. Pourtant l’objet me fascine. Et après discussion avec son concepteur, j’apprécie sa vision et le contact passe bien.

Ce n’est peut-être qu’un détail pour vous mais quand je fais le choix d’un vélo sur-mesure élaboré par un cadreur artisanal, j’aime bien quand se crée une certaine communion avec l’artisan/artiste. Attention, ce n’est pas de la philosophie à 2 balles, mais dans ce cas de figure, mon plaisir passe par là aussi. Chacun son truc, mais un vélo qui fonctionne bien ne me suffit pas. Il faut aussi que je le trouve beau et qu’il me parle.

J’ai d’abord usé de tous les subterfuges (menaces, contrôle fiscal, envoi de l’intégrale de Jul) afin de subtiliser le joyau mais Aymeric reste droit comme un tube XCR et ne plie pas. Je range donc ça dans un coin de ma tête en désordre, et passe à quelques montages de cadres industriels.

Trois ans plus tard, je revends mon Orange qui me convient parfaitement, seulement j’ai envie d’un cadre artisanal et français qui plus est. L’idée, au travers de ce projet, est de faire un vélo majoritairement européen. Dans mon métier, j’ai eu l’honneur de travailler avec un certain nombre de cadreurs français, mais jamais avec Cyfac.  Je repense donc au CDM, et en me promenant sur leur site, mon choix est fait : ça sera un Exostiff.

Après maintes discussions, mon choix se porte sur du Spirit, avec tige de selle intégrée en carbone, dégagement pour pneus 700×45 et une géométrie proche du Gretel avec une douille de direction plus longue (parce que bon je vieillis). Le choix de la couleur a été un dilemme. Je voulais une couleur métallisée qui claque un peu et qui se marie avec des composants silver de chez Hope (jeu de direction, potence, pédalier, étriers de freins, moyeux). Et puis j’ai vu passer un cadre en Racing Raspberry chez un cadreur US. J’ai flashé sur la couleur, trop girly d’après ma fille.

 

 

Pour la transmission, je n’aime pas l’ergonomie Campa. Ça sera donc Shimano pour les leviers et le dérailleur, et SRAM pour la K7. Le cintre sera un Salsa Cowbell, et les pneus des Schwalbe G-One Allround pour commencer.

Alors, est ce que je le mérite ? Non. Est-ce que c’est raisonnable ? Non. Est-ce que mon niveau le justifie ? Non. Est-ce que j’en ai envie ? Oui. Life is too short to ride shit bikes ! 

 

 

 

Après quelques sorties me permettant de passer outre l’effet « nouveau vélo », je peux enfin me faire un avis sur Framboise (oui, j’aime bien donner des noms à mes vélos). Je vais spoiler : c’est de la bombe atomique !

J’avais demandé à Aymeric de faire un cadre capable de pallier à mes nombreuses déficiences. Il devait être vif et dynamique, ce qui est loin d’être mon cas, et stable à la fois. Le contrat est rempli. Il répond favorablement à chaque coup de pédale. Je dois même m’en méfier, car c’est tellement jouissif que j’aurais tendance à vouloir toujours relancer, alors que mes jambes avouent leurs limites. Il est très stable. En descente on ou off-road, il garde toujours le cap sans gigoter.

Esthétiquement, je le trouve magnifique, et je suis très satisfait de mon montage. Le seul défaut est que je ne peux pas le voir dans son ensemble quand je roule. Et il n’y a pas de vitrine où il pourrait se refléter sur mes terrains de jeu. »

 

#cyfac12344