Je n’en fais pas trop pour être honnête, mais c’est vraiment super de travailler pour des clients qui sont vraiment passionnés.
Avant Cyfac, je travaillais dans l’horticulture. Pendant une période creuse, en attendant les saisons, c’est Stéphane qui m’a parlé de Cyfac. Il m’a dit qu’ils cherchaient du monde, je me suis présentée et j’ai été embauché par Francis Quillon. C’était avant que l’entreprise soit reprise par Aymeric.
A mes débuts, Cyfac produisait de grosses séries, et mon travail consistait à poser des pochoirs à l’eau toute la journée, avec deux autres filles. Au fil du temps, on a évolué sur le carbone et la préparation avant la mise en peinture. Ensuite, j’ai eu la chance de remplacer Francette à la peinture, lorsqu’elle est partie à la retraite.
Dans la production, je m’occupe de deux choses principalement. De « l’apprêt », c’est à dire l’application au pistolet d’une couche de préparation sur les cadres avant leur passage en peinture. Je prépare également tous les cadres, qu’ils soient en carbone, aluminium, ou en acier. Ensuite, une fois que les cadres sont peints, ils me reviennent, soit pour du masquage avant qu’ils ne repartent en peinture, soit pour la décoration finale.
Pour les pochoirs, on peut quasi tout faire. On dispose d’une énorme banque d’images sur un ordinateur, avec des images de presque toutes les marques et les modèles. Une fois les éléments recensés, je les imprime, je les colle sur le cadre, afin de peindre dessus, avant de les enlever.
Pour certaines marques qui nous sous-traitent la peinture de leurs vélos, on reçoit directement les planches de vinyles et toutes les instructions concernant la pose. Ce sont le plus souvent des vinyles à l’eau. On les met à tremper, avant de les positionner sur le cadre. On enlève tout l’excédent d’eau, et on met le cadre au four pour que le pochoir sèche. Il suffit alors d’enlever délicatement la fine pellicule de protection transparente qui permet de ne pas déformer le vinyle. Ensuite on vernit. Contrairement à certains autocollants qui font un peu relief, ceux-là sont super fins.
Je dirais que c’est la précision et la délicatesse.
Ça date un peu, mais j’ai une anecdote assez drôle. On a eu un client, un jour, qui voulait sa tête sur son vélo. On a répondu à sa demande. Je ne sais pas si le résultat était très beau, mais le client était ravi. On a encore l’image dans l’ordinateur…
Ce qu’il y a de bien avec cette équipe, c’est qu’on a toujours plein d’idées, des nouveautés et donc toujours des surprises.