PORTRAIT CYFAC – VICTOR BRION

5 Juin. 2020

Catégorie : Portraits

Cadreur acier

Chez Cyfac depuis 1 an

 

Le vélo et toi

Je fais du vélo depuis très longtemps, surtout du BMX. J’en ai même fait en compétition. Avec des amis, on avait carrément monté un champ de bosses à Neuilly-Plaisance. J’ai fini par laisser le BMX de côté à force de me blesser, mais le vélo est revenu progressivement dans ma vie, notamment par le biais du vintage. Je circulais beaucoup à vélo dans Paris, et je me suis intéressé aux vieux vélos à raccords. J’ai fini par tomber complètement amoureux de ce genre de vélos.

 

 

Ton histoire avant et chez Cyfac

Je suis architecte de formation, un métier que j’ai exercé pendant quasiment huit ans, à Paris, en tant qu’auto-entrepreneur. C’était difficile, mais j’y ai pris beaucoup de plaisir. J’étais associé avec d’autres architectes sur des projets très chouettes. Par contre, j’ai aussi pu entrevoir le métier dans toute sa profondeur et ça m’a pas mal dégouté.

J’ai donc eu envie de changer et de m’orienter vers mon autre passion, le vélo. Je me suis mis à bricoler, à faire des essais de soudure avec du matériel que l’on m’a prêté. J’ai demandé des conseils et j’ai voulu faire des stages pour me perfectionner. J’ai finalement trouvé un stage chez La Fraise, puis chez Edel Bike, et ça a été les meilleures semaines de ma vie. Après, j’ai contacté plusieurs structures, dont Cyfac, qui m’a donné un retour relativement positif par rapport aux autres, et c’est ce qui m’a motivé à ne pas lâcher.

 

Ton rôle dans la production

Lorsque je suis arrivé chez Cyfac, j’ai eu une belle progression, avant de stagner pendant au moins six mois. Quand je parle de stagnation, c’est sur la soudure et sur la déformation. Je me suis rendu compte que faire un vélo c’est assez facile, mais que faire un beau vélo, c’est autre chose. Les exigences sont autres. La connaissance requise est autre. Il faut donc beaucoup d’expérience, car il y énormément de gestes qui se répètent. Il faut sentir les choses. C’est un métier où la sensation tient une part importante. L’expérience prend vite le pas sur la théorie. Quand on travaille sur l’acier, on ne fait que lutter contre la déformation du matériau. On tente de la camoufler, de la masquer, l’objectif étant qu’elle ne se voit pas. Aujourd’hui, ça va un peu mieux. Je commence à pouvoir aborder les projets compliqués, avec moins d’appréhension. Et surtout à prendre du plaisir.

 

 

Ta mission en détail

Aymeric était intéressé par mon profil, car j’aimais les vélos anciens, et il était en train de développer Méral. Il s’est tout de suite dit que les Francis et Francette seraient parfaits pour moi, et que Damien pourrait se concentrer sur les projets plus complexes. Il m’a donc mis en charge de Méral et de projets comme celui de La Confrérie, la sous-traitance pour Bertin, Whish One, etc. Progressivement, j’ai commencé à faire quelques Cyfac. Les plus faciles au départ, puis certains un peu plus complexes, avec par exemple de la soudure à l’argent comme sur le Spirit.  Aujourd’hui, je n’ai toujours pas touché à l’inox et à la fibre carbone, c’est Damien qui s’en occupe. Peut-être que j’y viendrai un jour, mais je ne suis pas pressé.

 

L’exigence Cyfac à ton niveau

Sortir un vélo bien droit, avec des soudures et des cordons corrects, c’est le minimum. Mais faire des supers cordons, comme le fait Damien, c’est très fort. Je me rends compte que chez Cyfac on est assez bons.

D’après moi, on se différencie aussi au niveau de l’exigence sur l’alignement. Ici, elle est de cinq dixièmes. On tend vraiment à la perfection, et c’est pour ça que nos vélos sont très agréables à rouler, car les défauts sont presque imperceptibles.

 

 

Ta plus grande fierté chez Cyfac

Ce qui m’a vraiment fait plaisir dernièrement, c’est le retour du fondateur de Wish One, à qui on a livré cinq gravel. Il nous a vraiment remerciés pour le comportement du vélo, qu’il trouvait très réactif et maniable. Ça m’a fait très plaisir, même si je ne suis pas à la conception. Je pense aussi aux retours que l’on reçoit sur les Méral, que ce soit des clients ou des journalistes qui les testent. Ils sont tous ravis.

 

Ton prochain défi avec Cyfac

Contrairement à l’architecture où les grandes ambitions prévalent, j’ai des ambitions très modestes, comme faire de meilleurs cordons, progresser sur l’alignement, aller encore plus vite. Ça me suffit comme challenges.